Le Pont de pierre

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   Le 7 Mars 1783, une pluie diluvienne s’abattait sur la ville 30 heures durant, faisant monter les eaux de la Dordogne à un niveau jamais atteint. Le magnifique pont de pierres, de dix arches et onze piles, dont la principale accueillait la chapelle de Notre Dame du Pont, inauguré en 1513, était embarqué par le courant. Il faudra attendre le règne de Louis-Philippe pour que la construction de notre pont actuel se réalise, il sera inauguré le 4 novembre 1825.
   On trouve dans les documents conservés aux archives municipales, la trace d’un château tourné face à la rivière. En contrebas, juste devant lui, se trouve un bac, destiné à rejoindre les fotifications à «barbacanes » de La Madeleine. Il est aussi utilisé pour faire traverser les pélerins, n’oublions pas que nous sommes sur un chemin de Saint Jacques de Compostelle, très fréquenté depuis le milieu du 10è siècle.
  En 1209, nous trouvons les premières traces d’un pont, sans doute bien précaire et très certainement en bois qui résistera aux intempéries un petit siècle, puisqu’en 1290 Hélie RUDEL, Seigneur de Bergerac, lègue par testament la somme nécéssaire à faire construire un pont de pierre.Celui-là même qui s’effondrera en 1783.
  Ce sont à nouveau les bateliers et leurs bacs qui franchiront la rivière de 1783 à 1825.
  Une des piles du pont actuel, coté La Madeleine a une facheuse tendance à s’enfoncer, mais il est régulèrement ausculté et entretenu.
  Ce pont a pourtant risqué sa vie en deux occasions : miné par le génie, il a bien failli sauter en juin 1940.
En juin 1944 une bombe de provenance inconnue ? a écorné son parapet pour tomber dans la rivière sans autre dommage.
  Le 14 octobre 1891, un promemeur découvrait le corps inerte de Marie Eugénie Merlino, corps désarticulé resté accroché entre ciel et eau, sur la 2è pile du pont de pierre. L’enquête conduira à l’arrestation de ses assassins: son frêre et sa mère.