Vous verrez certainement apparaitre le sourire condescendant du touriste blasé quand vous parlerez du port de Bergerac…et pourtant ! Du Moyen Age au tout début du 20è siècle, les troncs d’arbres, les merrains et les feuillards venus de la haute Dordogne et du massif central, étaient acheminés par voie d’eau jusqu’à Bergerac. Transformés en bonnes planches, en meubles, en barriques ou en tonneaux par l’artisanat local puis, confiés aux gabarriers, ils reprenaient et descendaient la rivière, pour être vendus à Libourne et à Bordeaux.
Les gabarres remontaient de Bordeaux à Libourne, aidées par les marées et le vent, puis de Libourne à Bergerac par la traction des boeufs qui suivaient le chemin de hallage.
Comme il n’était pas possible de les faire remonter jusque dans la haute Dordogne, elles étaient alors détruites et leur bois était utilisé par les menuisiers et les ébénistes pour confectionner un nouveau chargement.